Laura Treipaldi interroge le rapport entre genre et technologie en reprenant l’histoire des technologies contemporaines qui ont agi et continuent à agir sur et à travers le corps des femmes: du speculum gynécologique à la contraception hormonale, du test de grossesse à l’échographie, et jusqu’aux nouvelles technologies numériques pour le contrôle de la fertilité. Ces «technologies de genre» se sont souvent révélées ambivalentes dans leur contribution à l’émancipation féminine: si elles ont permis aux femmes d’acquérir de plus en plus de connaissances et de contrôle sur leur propre corps et leur santé reproductive, elles ont aussi contribué à renforcer et à créer des formes d’oppression.