Dans ce nouvel essai, Jean-Claude Ravet poursuit sa quête d’humanisation et de poétisation du monde, et tente de saisir ce qui, dans notre époque, menace notre humanité. Le fantasme de toute-puissance technique et de maîtrise absolue de la faune et de la flore nous a menés à une impasse civilisationnelle dans laquelle l’humain est devenu sourd au chant du monde, complètement déconnecté de la nature dans laquelle il vit. La mondialisation capitaliste a eu pour résultat la colonisation conquérante de toutes les dimensions de la vie collective par la logique marchande. Face à cette rationalisation imposée et faussement émancipatrice, comment peut-on se reconnecter à la fragilité et à la vulnérabilité qui caractérisent pourtant si bien les êtres vivants ? L’essayiste propose des modes de résistance contre l’aliénation du monde. Il invite à puiser dans la mémoire des luttes, dans les sagesses, les mythes millénaires et les religions – étincelles subversives d’espérance.. Ses engagements pour la justice et la paix, et particulièrement dans l’action non violente, ont amené Jean-Claude Ravet à aller vivre au Chili, durant la dictature, de 1985 à 1989 et à s’engager dans la défense des droits humains. Après des études doctorales en sociologie à l’Université du Québec à Montréal, il entre à la revue Relations comme secrétaire de rédaction en 2000. Il en devient le rédacteur en chef de 2005 à 2019. Il est depuis chercheur associé au Centre justice et foi. Son premier livre, Le désert et l’oasis. Essais de résistance (Nota bene, 2016), a reçu la mention spéciale du jury du prix Pierre-Vadeboncoeur..