Poète, romancière et scénariste, Anne Michaels poursuit un patient travail de mémoire dans son œuvre poétique, en témoignent Le poids des oranges et L’étang-aux-oies, d’abord parus en 1986 et en 1991, ici traduits par Alain Bernard Marchand. La poète y présente des figures de l’endurance, de la résistance, de la survivance, qui nous invitent à ne pas oublier tout ce dont les morts se souviennent, nous dit son traducteur. Car, précise Anne Michaels, la seule expérience que la mémoire ne déforme pas est l’horreur. Avec générosité et virtuosité, celle-ci fait de cette mémoire douloureuse des œuvres écrites contre le bruit des autres mots perdus dans le tumulte et une magistrale leçon d’humanité.. L’histoire de ma mère s’est emmêlée. autour des vies de parents. et de grands-parents qui vivaient dans la même maison. et se remémoraient des centaines d’années d’histoire.. Native de Toronto, Anne Michaels a été récipiendaire du Commonwealth Poetry Prize et du Canadian Authors’ Association Award, et finaliste du Prix du Gouverneur général et du Prix Trillium. Elle a écrit cinq recueils de poésie jusqu’à présent. Trois romans ont été traduits en français, La mémoire en fuite chez Boréal, Le tombeau d’hiver et Étreintes chez Alto.. Alain Bernard Marchand est poète, romancier et essayiste. Né à Shawinigan, il habite l’Outaouais. Il a reçu le Prix du livre d’Ottawa et le Prix Trillium en plus d’avoir été finaliste au Prix du Gouverneur général. Il a traduit l’ensemble de l’œuvre poétique d’Anne Michaels. Tout ce que nous avons vu, de la même auteure, a été édité par Les herbes rouges en 2020..