Écrire son nom dans la poussière nous invite à vivre les saisons, dans l’univers des souvenirs et de l’effacement, comme un sablier qui fuit. L’auteur est issu d’une génération qui ne perpétue que le nom du père. Sa mère, elle, ne prononce plus son propre nom depuis des années, et c’est dans le vacarme des noms d’hommes qu’elle traverse le silence de l’oubli. À l’abri des regards, sensible à ce qui semble inutile, le poète écrit alors dans la poussière le nom de sa mère, Huguette Gobeil.. Je découvre de nouveaux repères. . Tant de fois j’ai voulu m’orienter. . Ma cartographie se dessine en terrain littéraire; . ce paysage où la substance . des mots trace la ligne du temps. . Dans une écriture empreinte d’une grande humanité, aux confins du lyrisme et de la simplicité des détails du quotidien, Claude Paradis trace des mots contre l’éphémère pour inscrire le nom et le souvenir de sa mère dans la mémoire littéraire. Depuis 1985, l’auteur a fait paraître plusieurs recueils de poésie. En 2015, il reçoit, pour la qualité de son œuvre, le prix Jean-Noël-Pontbriand, soulignant sa contribution à la diffusion et à la promotion de la poésie..