Québec, 1885. Le navigateur au long cours, Angelin-Harald de Bressay dit « cap’tain Accroche-Cœur », est pris dans la tourmente de ses cinquantièmes rugissants. Âme tendre dans une cuirasse d’acier, divisé entre sa quête d’amour et celle de liberté, il est aux prises avec les démons qu’il gardait secrètement enfermés dans la cale depuis bien trop longtemps. Sans doute est-ce son second, Monsieur Charrat, qui l’aura mis en confiance, toujours est-il qu’il se confie à lui, le soir, dans la chambre des cartes. Il lui révèle les pires choses : la pendaison de sa mère, le meurtre de Francis, le destin tragique de son père et l’amour qu’il croit porter à Cécile… Confronté au grand silence de la mer, celui de l’homme surtout, il observe la colère dévaster son cœur sans n’y rien pouvoir faire. Mais sans doute est-ce là le seul passage qu’il puisse encore trouver pour gagner le rivage… la paix de son âme dans le pardon. C’est l’histoire d’une tempête nécessaire, le combat d’un pauvre gamin abîmé qui cherche au pire des bouillons de l’écume, une faille vers lui-même ; revenu de l’abîme, arracher à Neptune les entrailles d’un grand capitaine.

À propos de l'auteur

Chevrot-Aubaric, Catherine

Premier roman aux éditions De Courberon – Le Feu des miroirs – 2011.Premier prix du Concours-Création-Théâtre de la FQTA en 2011 – 2014 – 2017.Vingt ans d’écriture pour le Théâtre des Deux-Masques de Montmagny.Et plus de trente pièces de théâtre jouées un peu partout dans le monde francophone.« Il y a, dans les écrits de Catherine Chevrot-Aubaric, une profonde quête mystique ; cette recherche de sacré qui transparaît en filigrane tout au long des aventures qu’elle propose. Malgré tout, la dualité de l’être, ses travers, ses ténèbres profondes demeurent son terrain de prédilection. On dirait qu’elle essaye de trouver la part de lumière la plus infime, même dans les natures les plus sauvages, les plus opaques ; et par le fait même, d’arracher à la victime, sa pelisse d’affliction ; lui donnant une épée, un combat, un trône. »