Le soleil ne s’est jamais levé, la nuit n’est jamais tombée. Emportés par la rotation de la Terre, c’est nous qui entrons et sortons de la lumière. Pour appréhender les phénomènes qui nous entourent, croire ce que l’on voit n’est pas toujours pertinent. Les apparences peuvent être trompeuses. Et la perception des choses dépend de notre état d’esprit. D’humeur joyeuse, nous voyons le verre à moitié plein. Le moral dans les chaussettes, il est à moitié vide. Dans l’actuel contexte de déliquescence de nos sociétés modernes, l’état d’esprit peut être teinté de sombres ressentis. Des besoins sensibles sont exacerbés : la peur a besoin de rassurance, la culpabilité d’arguments de bonne conscience, la colère de boucs-émissaires, l’impuissance de leviers de pouvoir, le désespoir de raisons d’espérer, etc. Et si, pour préserver un certain confort psychique, nous étions en train de nous leurrer collectivement, quitte à prendre des vessies technologiques pour des lanternes écologiques, des rhétoriques idéologiques pour des remèdes économiques ? Alors que démocratie rime plus que jamais avec démagogie, comment éviter d’avoir à nouveau l’ère con ?

À propos de l'auteur

Dawid, Alain

Le chemin m’ayant conduit à la vie d’artisan-jardinier que je mène aujourd’hui en Ardèche a été tortueux. Parti d’une cité minière mosellane, il est passé par des études de sciences puis de gestion, des années de travail dans la banque puis l’industrie avant de bifurquer vers le nomadisme à l’aube de ce millénaire. L’impact de la prise de conscience écologique et climatique m’a poussé hors des sentiers battus. Réconcilié avec ma propre nature, terrienne, mon regard sur le monde a changé. Pour le partager, j’écris. Depuis "Les Mains de la Terre", mon premier ouvrage publié pour le compte de l'association Planète Mère en 2008, j'ai publié trois essais à compte d'auteur : "Et maintenant ?" (2016), "Durable ?" (2019), "Les Pieds sur Terre"' (2022). Entre-temps, les Éditions Pluriel ont réédité mon récit "DEBOUT !" ainsi que le recueil de poésies illustré par Madeleine Tirtiaux, "Prendre de la Hauteur". De bien des façons, "L'ÈRE CON" est l'aboutissement de ces quinze années de travail.