C’est fini. 47.886791, -70.466393/12 juillet 14h. Ce texto de Charles, aussi bref que laconique, Vianne ne peut s’empêcher de le relire encore et encore. Et d’y répondre. Encore et encore. Mais son meilleur ami ignore ses messages. Si seulement il les reçoit, ce dont Vianne ne peut s’empêcher de douter en raison de la nature « géographique » dudit texto. Qu’à cela ne tienne, elle se rendra, avec deux jours de retard, au lieu du rendez-vous – parce que ça ne peut être que ça, n’est-ce pas ? – proposé par Charles. Ainsi elle saura ce qui est « fini » et, surtout, pourquoi son ami – son seul ami ! – est si mystérieux. Puisque les coordonnées citées sont celles d’un sommet des montagnes charlevoisiennes, la très citadine Vianne s’équipe – elle déteste la rando – et entreprend la montée, partagée entre la colère de s’être laissée prendre au piège et la crainte de ce qu’elle découvrira au bout du sentier de l’Acropole. Or, se demande Vianne, se peut-il que Charles l’attende, là-haut, enfin en paix avec leur amitié cahoteuse, enfin prêt à lui offrir l’ultime étreinte qui les libérera tous les deux à jamais, qui les unira dans leurs fêlures confondues ?.