Ce livre est le récit d’une enfance dans la Bretagne rurale de 1946 à 1965. Le lecteur y entre au fil de l’eau, comme d’une rive à l’autre. Lors des traversées, nous faisons de nos différences des chemins qui nous relient, nous construisons ensemble des repères métissés. Nous passons de l’universel au singulier, du réel à l’imaginaire. Nous partageons nos rêves. Le lecteur en sort quand arrive la télévision, comme pour passer d’un monde à un autre, à la frénésie des joies et des peines. Les souvenirs d’enfance renouent l’espace d’une histoire que l’on croyait perdue, ce monde de pauvreté qui était le nôtre qui de l’intérieur rayonne de bonté, de sensibilité. Les mots y disent la force de l’émotion à jamais conservée d’un petit être qui s’ouvre au monde. Rien de trop, ce n’est que la préface de la vie d’un homme, une histoire banale, ordinaire qui sans être éloignée nous paraît d’un autre âge.