« Tous les numismates connaissent le plaisir de prendre la médaille en main, de soupeser le poids du métal, d’apprécier la couleur, la qualité de la frappe, l’état de conservation et d’usure, de jouer avec les effets de la lumière sur les reliefs, de déchiffrer texte et image sur les deux faces. Le regard que Sylvain Bédard porte sur les pièces qu’il étudie est singulièrement aiguisé par la recherche historique qui le sous-tend. À l’époque où vivait David, l’art de la médaille était rattaché au système des beaux-arts comme parent de la sculpture. Depuis longtemps, les historiens de l’art ont intégré à leurs réflexions les médailles italiennes et allemandes de la Renaissance et de façon plus aléatoire, les médailles françaises de l’Ancien Régime et de l’Empire. Ce livre va certainement stimuler de l’intérêt pour cet art, car si les deux médailleurs qui le dominent sont déclarés dignes de notre attention pour la part qu’ils prennent à l’histoire d’un grand peintre, les arguments ne manquent pas pour exalter l’attrait de leurs créations. ».